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Communiquons...communiquons...

Publié le 20/02/2013, dans Les chroniques de La Semaine | par La Semaine du Pays basque
Communiquons...communiquons...

Depuis que le hamburger a été inventé, une catégorie de carnivores se prépare à entrer dans la famille des édentés. Avec le prémâché les dents deviennent inutiles. Avec la prolifération des I-Pad, I-Pho- nes, Smartphones, ce sont les petites mimines des utilisa- teurs qui sont menacées de transformations avec une ex- croissance annoncée des pou- ces qui tapotent à longueur de journées (il parait qu’on or- ganise des championnats de SMS) sur leurs petits, moyens ou grands claviers.
Ces nouveaux outils de corres- pondance sont, à mon sens, le meilleur moyen de ne plus communiquer avec son pre- mier voisin. Très utile pour les timides mais complètement à contresens d’une société en- trée depuis longtemps dans le siècle de la communication. Je n’ai pas connu Einstein mais il m’a été rapporté qu’il aurait dit : « J’ai peur du jour où la technologie dépassera l’Humanité... cela engendrera une génération d’idiots. » Et s’il vous prend l’envie de poser une question à une per- sonne branchée, attendez- vous à ce que celle-ci s’emmêle les doigts dans une quantité de fils et d’oreillettes avant de se débrancher et de pouvoir écouter votre question...ou de passer son chemin. A quoi bon engager la conversation avec une personne qu’on ne connait pas et beaucoup moins que les gens avec lesquels on « twitte ». « J’ai dix mille correspondants dans mon réseau social », entend-on partout... et ils entrent dans ma vie privée, comme des confesseurs, ecclésiastiques ou psy.
Autant confier sa propre clef de porte d’entrée de domicile pour adhérer à ces fameux réseaux si peu sociaux. Enfin, comme dit Laspalès : « C’est vous qui voyez ! »

Vous avez
dit écologie...

Le mouvement écolo est à la mode. Plus qu’il ne devrait certainement car depuis que l’homme est sur terre, il se préoccupe de son lieu de vie. Peut-être pas autant que le souhaiteraient les verts d’aujourd’hui, mais ils ne sont pas les casseurs de planète que l’on voudrait imaginer. Ainsi j’ai relevé sur la toile ce coup de menton d’une dame âgée à laquelle une vendeuse qui lui refusait un emballage en plastique, lui expliquait qu’elle n’était pas écologique et ne prêtait pas attention à la terre. « Votre génération ne comprend pas le mouvement écologique ! » La vieille femme s’excuse auprès de la caissière et explique : « Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps. » Alors qu’elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute : « ce sont des gens comme vous qui ont rui- né toutes les ressources à nos dépens. » « C’est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps ! » Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu’ « à l’époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin qui les renvoyait à l’usine pour être lavées, stérilisées et rem- plies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement 
écologique. Elle ajoute : de mon temps, on montait l’escalier à pied : on n’avait pas d’escaliers roulants et peu d’ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu’il fallait se déplacer de deux rues, on marchait jusqu’à l’épicerie du coin. » « Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. » « On ne connaissait pas les couches jetables : on lavait les couches des bébés au lavoir du village, on al- lait chercher l’eau à la fontaine et on faisait sa toilette dans une bassine avec du savon de Marseille. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans une machine de 3 000 watts. On utilisait l’énergie éolienne et solaire pour sécher les vêtements. » « On ravaudait systé- matiquement les vêtements qui passaient d’un frère ou d’une sœur à l’autre. » « Mais, vous avez raison, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. » « On n’avait qu’une TV (quand on en avait...) ou une radio dans la maison pas une dans chaque chambre. Et la télévi- sion avait un petit écran de la taille d’une boîte de pizza, pas un écran de la taille d’un drap de lit. On avait un réveil qu’on remontait le soir. » « Dans la cuisine, on s’activait pour préparer les repas sur un fourneau charbon ou à bois sur lequel chauffait l’eau pour la toilette, le café, la soupe; on ne dispo- sait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu’EDF en produit. » « Quand on emballait des éléments fra- giles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembour- rage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. » « On n’avait pas de tondeuses à essence autopro- pulsées ou autoportées : on utilisait l’huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement; on n’avait pas besoin d’aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l’électricité. » « Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. » « On buvait de l’eau à la fontaine quand on avait soif. On n’utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d’encre au lieu d’acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. » « Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. » « Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l’école à vélo ou à pied au lieu d’utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi24Hsur24.» «Lesen- fants gardaient le même car- table durant plusieurs années, les cahiers continuaient d’une année sur l’autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu’ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gom- mes avec un nouveau slogan à chaque rentrée. » Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. » « On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d’aujourd’hui.  Alors pour une leçon d’éco- logie, vous repasserez jeune fille!»

Convalescence
La borne à incendie qui se situe en bordure du boulevard Jean-Léon-Laporte à hauteur de l’arrêt de bus BAB2 a eu du mal à franchir le cap 2013. Un choc anonyme avait en- dommagée sérieusement sa coquille. La borne est ainsi demeurée sans protection pendant qua- siment deux mois avant quel- ques soins infirmiers qui lui ont donné meilleure allure sans la guérir toutefois des maux de circulation.
 

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