(Mise en) Scènes familiales
S’il n’y avait un fils cadet, Maxime, malade, et on l’espère en voie de guérison, on pourrait parler de bonheur parfait dans la fratrie Pageault (la première est une fille, Carole, 39 ans) avec l’ainé des garçons de 33 ans, écrivain, metteur en scène de théâtre et comédien à Paris.
Alexandre Pageault flirte avec la comédie et régale le spectateur parisien avec ses comédies. Celle qu’il reprend dans quelques jours se situe pourtant dans un cimetière où on mélange les morts. « Error-Error qui est dans ma tombe » est le titre de la pièce jouée au théâtre « Le Proscenium » (tel pour ceux qui se rendraient à Paris), 2 passages du Bureau dans le 11 ème arrondissement.
« Nous jouons dans un petit théâtre de cinquante places et notre succès obtenu en janvier nous vaut une reprise en mars, du 5 au 10 ».
Christiane, sa maman, est toute fière de la carrière naissante de comédien sur laquelle s’est engagé son fils. D’autant que ce souhait de jouer la comédie remonte à son enfance.
Dès l’âge de dix ans il fréquentait le conservatoire de Bayonne, puis le Théâtre des Chimères. Il monte à Paris en 2001 et fréquente « l’atelier international de théâtre » de Blanche Salant et Paul Weaver. La vie d’artiste ne paye pas encore alors Alexandre gagne sa vie en pratiquant l’hydrothérapie (massages sous l’eau). Il est aussi caissier de cinéma, de théâtre. « Dix ans de galère » dit-il « Aujourd’hui ça va mieux », et ça rassure maman Pageault, née Laborde et ancienne danseuse d’Orai-Bat aux riches heures de la troupe Bayonnaise. Papa, qui fut directeur de la Cayenne des Compagnons du Tour de France, à Anglet, n’en pense pas moins.
La troupe se compose de quatre comédien, Christelle Hodeneq, Salomè Mandelli, Steve Botti et Alexandre Pageault.
L’action se situe dans les années soixante que n’a pas connues Alexandre. Le même jour, dans le même cimetière on enterre un rocker irlandais, Jim Fizz, et Gaston Vidal, un banquier ; et les morts, qui sont bien vivants, veulent reprendre la place qui leur revient. Les survivants endeuillés veulent entrer en contact avec leurs chers disparus, Flower, hippie, avec Jim Fizz, et Hélène Vidal qui veut savoir pourquoi son mari s’est suicidé.
L’épilogue, 1h 10 plus tard n’est pas dévoilé par l’auteur. Faut aller voir sa pièce à Paris, à moins que la salle de spectacle de la ville d’Anglet ne lui fasse une place dès qu’elle entrera en service ! L’affiche est prête, ne reste plus qu’à y imprimer les jours et les heures de séance.
Un calendrier à dévorer
Guy Dubasque, photographe d’Art, moustachu comme dans les belles années parisiennes, épicurien, vient d’éditer chez l’imprimeur Abéradère (Z.A Saint Frédéric à Bayonne un calendrier à croquer et à boire toute l’année. Il propose certes les dates de l’année 2013 mais aussi de belles photos pour gourmands, gourmets gens du pays qui savent se faire cuire un œuf sans se précipiter sur un livre de cuisine. Pour entrer en matière il met Jean Cousseau en couverture avec un superbe panier de cèpes et une bouteille de son vin, « La petite lagune ». La vigne pousse à quelques mètres de sa cuisine. Et, dit-il, il n’aime pas que cinquante saveurs se mélangent dans l’assiette, moi non plus !
Pour entrer dans l’année, la Blonde d’Aquitaine à cornes est tenue par une toréra brune, on poursuit par le chinois de l’Adour, le kiwi. Il illustre le mois de février, le « Sagarno » de Lagadec se débouche en mars et le jambon de Bayonne, l’Ibaiona, de Christian Montauzer se découpe en avril, au pied de la cathédrale Sainte Marie, les asperges de mai sont dans les bras de Marjorie, les cerises, perles d’Itxassou font le lien avec juin et Sandrine coiffé d’un bibi à voilette. Pour juillet, Dubasque a mis des louvines de Capbreton en rang comme les raies de la marinière de Coco la Sardine ; les pêches de Monein sortent pour le mois d’août dans les cagettes de Baptiste ; les vins de Gascogne, « Dandolettes » illustrent septembre avec la souriante Dominique. Octobre vient avec le piment d’Espelette qui pointe au nez de Maritxu. Le fromage Ossau-Iraty éclaire Novembre tel un soleil dans les mains de Christelle, et l’oie grasse, emperlée salue décembre avec la complicité de Lucie.
Au temps de la prohibition
La publicité qui remonte au temps de la prohibition aux Etats Unis ne s’inspirait pas des « pin-up » des années soixante. J’aurais pu écrire des sixties pour rester en Amérique. Cette campagne antialcoolique remonte à 1919 et la pancarte indique que « les lèvres qui toucheront l’alcool ne toucheront jamais les nôtres ».