Maitia et Lassalle s'écharpent sur le FN
"Je dirai aux maires qui pourraient être appelés à donner leur signature pour Marine Le Pen, qu’il faut le faire, bien sûr. Il y a 20% d’intention de vote pour madame Le Pen. Je ne partage absolument pas ses idées et mon quotidien le démontre mais nous sommes confrontés à une situation tragique : les électeurs que j’appelle à redevenir des citoyens n’ont plus aucune confiance en nous. Il faut être assez lucide pour le voir ! (...) Il faut donner sa signature pour que madame Le Pen puisse se présenter à l’élection et c’est ensuite à ceux qui l’affrontent de faire la différence en montrant que les partis traditionnels ont encore des idées à proposer !" Cette déclaration de Jean Lassalle, tirée de l'entretien qu'il nous a accordé la semaine dernière a suscité aujourd'hui une attaque de François Maitia, candidat PS aux législatives sur la circonscription du député Modem.
Dans un commentaire intitulé "Jean Lassalle, la faute", le conseiller général de Saint Jean Pied de Port dénonce : "Le centre, le « ni de gauche, ni de droite » de Jean Lassalle, se situe entre la droite et l’extrême droite. Clairement dans une droite « décomplexée ». Le parrainage d’une candidature à la Présidentielle n’est pas un acte anodin, un acte banal. Il appartient à chacun de le peser, en conscience. Mais on ne fera croire à personne qu’en parrainant une option politique, on n’en partage pas le fond. Ceux qui parraineront Marine Le Pen partagent avec elle ses sentiments anti-européens, son repli identitaire et ses options économiques et anti-sociales", écrit François Maitia.
Appelant à rendre publics tous les parrainages de candidats à la présidentielle, et estimant que l'"on ne devrait pas pouvoir parrainer en catimini. Les électeurs ont besoin de connaître les options défendues par leurs élus à qui la Constitution accorde le pouvoir de parrainer", le conseiller régional estime que plus qu'un dérapage, "l'appel de Jean Lassalle est une faute". "Il est clair pour moi que ceux qui parraineront Marine Le Pen auront franchi le Rubicon et sont prêts à des alliances avec le Front National au sein de la Droite, ce que le Modem avait jusqu’à présent refusé", conclut François Maitia.
Le 17/01/2012 à 13h18
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