Onomatopées musicales
Le phénomène des tamborradas a tendance à se multiplier dans les associations du Pays Basque, et notamment parmi la gent féminine. On s’imagine alors qu’il est d’une simplicité enfantine de faire plan-plan sur des tambours ou des barrils au son d’une musique d’harmonie, en live ou en boite, ou de txistu. Or la réalité est bien différente et nécessite plus qu’un minimum de travail pour frapper les peaux dans un rythme mesuré et cadencé, d’autant que la technique comprend aussi des coups sur les baguettes ou la bordure du tambour lorsque la tamborrada ne comporte pas de barrils de bois. Autant de détails de frappe qui s’apprennent. Il m’arrive, plus souvent qu’à mon tour, d’assister aux répétitions de la tamborrada d’Erro- Bat à Bayonne. Elle comprend toute la variété d’instruments de peaux et de bois que se partagent messieurs et dames, l’ensemble étant mixte. Jean-Jo Parilla, musicien, qui pratique le txistu, l’accordéon, le piano, dirige la chorale de ce groupement bayonnais et la tamborrada. Celle-ci composée de gens n’ayant pas une culture musicale affirmée s’accommodent des morceaux de Raimundo Sarriegui et autres en suivant une technique d’apprentissage originale qui fait appel à un langage composée d’onomatopées. Ainsi les coups sur la peau sont appelés « pan », et « txi » sur les baguettes ou les barrils. Les tambourinaires pratiquent dont des « pan-txi » sans faire appel à Françoise (Pantxika) qui fait plan-plan elle aussi! Aux partitions véritables sont associés des points plus ou moins rapprochés pour réaliser les ra-ta-plan qui ne ressemblent pas aux « ra de cinq » que l’on enseigne aux véritables joueurs de tambours des fanfares. Mais qu’on n’aille pas imaginer que le ra-ta-plan se réalise en trois coups de cuillère à pot. Notamment ceux qui entrent dans la réalisation de Donostia, l’hymne de Saint- Sébastien que peu de monde bat comme cela est écrit. Pas facile donc de s’habituer à la deuxième phrase de cet hymne qui donne en onomatopées : « pan-txi-txi/pan-txipan » et le txi se réalisant en frappant les baguettes à hauteur des yeux. Les nouvelles recrues que ce geste technique effraie trouvent auprès des anciens le moyen de s’adapter à ces frappes un peu particulières en répétant comme une comptine « pan-txi-txi/pan-txipan ». Pour les candidats à ces pratiques plus tout à fait enfantines les portes d’Erro-Bat, rue de Balichon, à côté de l’ancienne chapelle, sont ouvertes à cette activité un jeudi tous les quinze jours. Prochain rendez-vous le 4 avril à 19H30 pour une heure de travail avec petit cassecroûte bayonnais au final.
L’appétit des fêtes d’Anglet
Pas de Cracade en 2013 mais une choucroute avec musique bavaroise à l’Espace de l’Océan en début de festivités. Une soirée qui n’a pas connu, en raison du prix certainement, le succès escompté. Huit jours plus tard le repas cidrerie, à la salle Saint-Jean, a confirmé ses succès passés. Il était organisé, au même prix que lesautres années, par l’association Ibaialde qui se prépare à filer vers le Québec et la colonie basque de l’Amérique canadienne. Elle remontera le Saint Laurent à bord d’une trainière qu’ils ont prévu d’offrir à leurs hôtes. Autre rendez-vous gourmand, celui du jeudi matin de marché avec gras doubles servis tôt le matin sur la place Quintaou par le comité des fêtes. Moment sympathique et peu cher (5€ le bol avec un verre de vin) couru par les élus de la municipalité et les gourmands qui déambulent sur le marché angloy.
Fâché avec les chiffres
Je vous ai parlé des « poulets de Blancpignon » dans une précédente chronique (18 janvier 2013) et vanté ses saveurs et arômes qui se répandent sur le marché de Quintaou. Cependant, gravissime erreur, le numéro de téléphone que je vous ai indiqué n’était pas le bon. Mille excuses à celui qui a reçu commande de volaille rôtie en lieu et place de la professionnelle de la cuisson sur le marché dont le numéro est : (et non 48 comme indiqué dans le papier). Et comme une erreur ne vient jamais seule, j’en ai commise une autre, dans une précédente chronique, en prolongeant la vie du roi Louis XIV d’une bonne soixantaine d’années. Mais chacun sait, comme disait Luc Etienne dans le Canard Enchaîné, et sans rire, qu’il faut toujours laisser le choix dans la date !