C'est une maison bleue...
Maxime Le Forestier l’a chantée et, souvent, ceux qui trouvaient la chanson pleine de poésie se sont demandé si elle existait réellement sur une colline autour de San Francisco. Mon ami Jean-Paul Barthe qui vit sur la côte californienne depuis plusieurs décennies l’a retrouvée. Il a mis du temps parce que depuis la chanson, elle avait changé de couleur –le bleu était devenu un vert palichot- et c’est un Français, Alexis Venifleis, qui s’est chargé de persuader les nouveaux propriétaires, Angela Padilla et Amy Silverstein, de lui redonner ses couleurs originales. La société de peinture française Ressource a travaillé gratuitement au la 18ème rue, et la maison bleue de Maxime a retrouvé sa marque de poésie.
Le « crooner » d’Ainhoa m’a précisé, qu’au temps ou il était garagiste, son atelier se trouvait à deux rues de la maison chantée par Le Forestier, sans jamais imaginer qu’il s’agissait de celle-ci. Cinq ans sans connaitre ses voisins qui avaient oublié de fermer la porte…
Sur qu’il ajoutera les paroles de Maxime dans son tour de chant prochain au Basque Cultural Center de South San Francisco. En attendant j’invite les lecteurs de la Semaine à écouter Barthe dans son jeune temps, quand il chantait « Ainhoa maitia », sur le lien suivant enregistrée en 1987 au BCC. Ils pourront aussi visionner une vidéo réalisée par Hélène Goupil et Anne Sengès qui retrace l’histoire de cette maison occupée autrefois par des hippies, la communauté Hunga Dunga auprès de laquelle Maxime Le Forestier s’était arrêté. Elle abrite aujourd’hui un couple féminin qui a adopté trois enfants et quantité de chiens abandonnés…
La mise en couleurs originales de cette maison a donné lieu à une cérémonie officielle en présence de Maxime Le Forestier, avec dévoilement d’une plaque, offerte par le Consulat Général de France à San Francisco, qui rappelle l’histoire de la chanson, avec un portrait de son auteur, chevelu et barbu à l’époque.
Ceux qui l’ont aimée fredonneront alors…
« C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied
On ne frappe pas
Ceux qui vivent là ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et on vient s'asseoir
Autour du repas
Tout le monde est là
A cinq heures du soir
« Quand San Francisco s'embrume
Quand San Francisco s'allume
San Francisco
Où êtes-vous
Lizzard et Luc
Psylvia
Attendez-moi
« Nageant dans le brouillard
Enlacés roulant dans l'herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la kena jusqu'à la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux on s'endormira
Quand San Francisco se lève...
« C'est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied
On ne frappe pas
Ceux qui vivent là
Ont jeté la clé
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière
Et peuplée de fous
Elle sera dernière
A rester debout.
« Si San Francisco s'effondre... »
Les parapluies de l’Auvergnat
Restons dans la chanson avec Georges Brassens qui a écrit sur les parapluies et l’Auvergnat. Non pas pour chanter en partageant un p’tit coin d’parapluie…un p’tit coin d’paradis…mais parce que j’ai croisé un commerçant heureux au marché de Quintaou à Anglet. Il faisait recette en ce dimanche pluvieux en proposant une large gamme de pépins, de pébrocs, de riflards, de parapluies aux chalands imprudents ne craignant pas les averses au moment où ils avaient quitté leur domicile. Entre cinq et quinze euros l’objet à baleines pliables ou pas.
Ce commerçant forain était à Anglet en ce dimanche de la Saint-Sébastien, venant de Laguiole après avoir traversé les marchés de France du nord au sud-est.
« J’ai envie de m’établir ici » m’a dit ce marchant ambulant qui trouve le pays agréable et accueillant. « Le climat est doux alors que la France est sous la neige. » La chaleur (!) ambiante étant d’autant plus perceptible que les gens lui souhaitaient bonne fête en apprenant son prénom.
A 8 ans sur le marché
…bientôt 9 m’a indiqué le jeune garçon qui maniait le marteau et le ciseau à bois sur un vieux fauteuil désossé. Il travaillait sur l’étal de rempaillage, cannage, tapissage, restauration de meubles de son père Jean Gargowich, spécialiste bayonnais installé au du 8 mai 1945. Sayane, c’est son prénom, semblait parfaitement à son aise dans la froidure de ce dimanche de janvier. « Il m’accompagne quand il ne va pas à l’école » m’a indiqué son papa et sur les marchés il faut s’y trouver de bonne heure. Pas de grasse matinée pour ce gamin qui apprend bien jeune les techniques de rénovation des meubles anciens. On peut joindre son papa au et à l’adresse mail